Térence (185 av. J.-C.-159 av. J.-C.), poète comique latin. Né à Carthage, Térence (en latin, Publius Terentius Afer) fut emmené à Rome comme esclave du sénateur Publius Terentius Lucanus qui l'affranchit et lui fit donner une éducation classique. Sa première pièce, l'Andrienne, jouée en 166 av. J.-C., fit de lui l'auteur favori d'un public aristocratique et lettré. Les six comédies que Térence fit paraître entre 166 et 160 av. J.-C. sont inspirées d'œuvres grecques. L'Andrienne, l'Héautontimoroumenos, l'Eunuque et les Adelphes trouvent leur inspiration dans des comédies de Ménandre. Le Phormion et l'Hécyre sont influencées, quant à elles, par les œuvres d'Apollodore de Carystos. Ses pièces de théâtre, légères et pleines d'esprit, marquent une rupture par rapport à la veine farcesque et populaire qui caractérise la comédie latine. Leur comique ne repose pas sur des calembours ni sur des situations propres à la farce, mais naît des subtilités élégantes de l'intrigue et de la finesse de l'analyse des sentiments. Ainsi, Térence utilise peu la ficelle de la supercherie, courante chez Plaute, mais préfère les quiproquos et les reconnaissances. Sa dramaturgie eut une influence sur Molière et, par son intermédiaire, sur les œuvres d'auteurs dramatiques anglais comme Congreve et Sheridan.
Plaute (v. 254-184 av. J.-C.), poète comique latin très populaire dans la Rome antique, qui sut adapter au goût romain le théâtre des dramaturges grecs. Titus Maccius Plautus, dit Plaute, naquit à Sarsina, en Ombrie. La légende veut qu'il se soit rendu à Rome dans sa jeunesse, où il aurait gagné de l'argent en travaillant dans le milieu du théâtre. Ruiné par de mauvaises affaires, il aurait ensuite gagné sa vie dans un moulin, et commencé à la même époque à écrire des pièces de théâtre. Son œuvre, écrite essentiellement pendant les vingt dernières années de sa vie, regroupe une centaine de comédies, dont seulement une vingtaine a été préservée. Les comédies de Plaute prennent pour