Platon
Son œuvre, composée presque exclusivement de dialogues, est d'une grande richesse de style et de contenu, et contient, sur nombre de sujets, les premières formulations classiques des problèmes majeurs de l'histoire de la philosophie occidentale[7]. Platon a ainsi exposé les problématiques fondamentales de la philosophie politique, de la philosophie morale, de la théorie de la connaissance, de la cosmologie ou encore de l’esthétique.
Sa pensée est une recherche sans cesse recommencée de réalités immuables (le Bien, le Vrai, le Beau) qui se reflètent dans les changements continuels des réalités sensibles, recherche qui s'oppose aux savoirs traditionnels, aux préjugés et aux opinions des hommes. Prenant soin de son âme qui aspire naturellement à ces réalités seules véritables, le philosophe tente d'acquérir un savoir réel qui doit rendre possible une éthique et une politique excellentes, condition d'une réalisation, toujours imparfaite et menacée de décadence, de la justice en ce monde.
Ces thèses, ainsi que leur problématisation et la mise en lumière de leurs enjeux philosophiques par Platon lui-même[8], ont eu une immense postérité et sont encore discutées et défendues de nos jours[7],[9],[10]. Si Karl Popper a critiqué le « communisme de Platon »[11], certains aspects du platonisme furent réactualisés par Frege[12] et Russell[13], et Gilbert Ryle a souligné l'importance de dialogues comme le Théétète pour les études philosophiques