Plan détaillé commentaire : j-j rousseau, du contrat social, livre 1 chapitre 6
Selon Rousseau, la volonté est générale lorsqu’elle est raisonnable. En effet, en se plaçant sous sa direction, chacun se place sous la direction de la raison et donc de soi-même, puisque chacun est doté de raison. En chaque homme coexistent une volonté générale, expression des exigences de sa raison, et une volonté particulière reflétant ses passions. Toutefois, il faut bien distinguer la volonté générale de la « volonté de tous ». Celle-ci est simplement une coalition provisoirement majoritaire d’intérêts particuliers, ou si l’on veut « une somme de volontés particulières ». Contrairement à la volonté de tous, la volonté générale « ne regarde qu’à l’intérêt commun » dira Rousseau au livre II, chapitre III de l’ouvrage. Rousseau explique que lorsque les « associations partielles », c’est-à-dire les groupes de pression, « les brigues », les factions se substituent aux citoyens, l’exercice de la démocratie ne peut-être que perturbé. En effet, « les différences deviennent moins nombreuses et donnent un résultat moins général » (livre II, chapitre III). Parfois une association trop influente s’impose et un « avis particulier » l’emporte sur la volonté générale. Aussi faut-il soit interdire les associations, soit les multiplier pour que leurs différences finissent par se neutraliser.
Quant à l’élection de représentants, elle est inacceptable : Rousseau dira au livre III, chapitre XV, « Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. » Et il ajoutera « le peuple anglais pense être libre ; il se trompe fort, il ne l’est que durant l’élection des membres du parlement ; sitôt qu’ils sont élus, il est esclave,