En tant que chef de file du naturalisme, Emile Zola représente dans son œuvre la société avec un grand souci de réalisme afin de dénoncer la misère du peuple. Il va d’ailleurs dans son roman l’assommoir peindre la réalité ouvrière du XIXème siècle. Zola y raconte la vie d’une blanchisseuse nommée Gervaise, ses réussites et ses échecs jusqu’à son agonie. C’est donc à la fin du roman que se situe ce passage tragique qui décrit la déchéance et la mort de l’héroïne. Mais comment l’auteur nous présente-t-il à travers cette fin inévitable une société sans compassion tout en gardant les caractéristiques de l’écriture naturaliste ?
Ainsi, nous étudierons dans un premier temps la déchéance tragique de Gervaise, puis dans un deuxième temps l’indifférence des autres et pour finir l’esthétique naturaliste.

1) Registre tragique * Expression de la fatalité * Première phrase : expression « …ne dura que… » * ne laisse aucun espoir /Son sort est celé * exprime une lenteur des événements/ lenteur accentuée par des expressions comme «… petit à petit, morceaux par morceaux… » et l’emploie de l’imparfait * expression de la tragédie * Gradation des verbes décrivant la mort de Gervaise « dégringolait, mourrait, claquait » jusqu’à « creva » / gradation dans l’action * Gradation dans le niveau de langue : « crever » s’applique aux animaux / deshumanisation de Gervaise
La niche : passe de l’homme à l’animal * Champ lexical de la misère mêlé au champ lexical de la mort * « sale, dégoutant, gâté, misère… »/ « mourir, claquer, crever… » ancre le texte dans le registre tragique
Mais pourtant, il n’y a pas que la mort de Gervaise qui nous apparait fatale et tragique, il y a aussi l’indifférence des autres. 2) L’indifférence des autres * Une société sans compassion * Abandonne Gervaise à son sort et n’intervient que pour se moquer et profiter d’elle
« …on avait parié qu’elle ne mangerait pas quelque chose de dégoutant…, on la