Plan de l'évolution des memoires
1. La mémoire de la guerre devient très tôt un enjeu stratégique dans la conquête du pouvoir entre gaullistes et communistes
2. De Gaulle, une fois au pouvoir, impose le souvenir de la France résistante et de la continuité républicaine ; ses successeurs conservent cette stratégie
3. Cette querelle ne saurait faire oublier l’existence d’une autre mémoire, revendicative, celle des pétainistes
II. S’opère alors un retour des mémoires refoulées, de plus en plus nombreuses et émiettées, grâce au cinéma et au travail des historiens (1969-années 1980)
1. Tout d’abord, la télévision et le cinéma sensibilisent un plus large public à ces mémoires ; ils contribuent à leur prolifération
2. Par ailleurs, les historiens portent un regard critique sur ces mémoires concurrentes et dénoncent leurs incohérences
3. Dans ce contexte, on assiste au retour des mémoires refoulées, celles des victimes et celles des minorités
III. S’ouvre alors une dernière phase vers 1980 : vient le temps des scandales et des repentances, du négationnisme, des grands procès et surtout de la reconnaissance du rôle de l’État français dans la Shoah
1. En réaction à ces mémoires des victimes apparaît, dès la fin des années 1970, un courant négationniste rejetant le génocide
2. Cette émergence coïncide avec l’ouverture d’une ère des procès : une mémoire des bourreaux fait alors à son tour surface 3. Les deux dernières décennies voient s’opérer une mutation décisive : l’entrée dans l’ère de la repentance et de l’obsession