I-Le poème est l’expression d’une inquiétude angoissée... | La mort comme drame personnel... | -Le pron. « je » : expression d’un sentiment personnel (confidence lyrique).-« avoir », « sembler », « voir » : prise de consience / « je » spectateur de lui-même / détachement sujet-objet au v. 4 (« je »… « mes bras »).-De même, v. 8, « mon corps » sujet du verbe de mouvement → séparation âme / corps (le « je » n’apparaît plus). | ... à cause du spectacle horrible du corps... | Entrée brutale, sans préambule, dès les premiers vers :-corps défini par la négative : restriction « ne…que » (v.1).-violence de la paronomase au v.2, avec terminaison –é- et préfixe de- insistant = hyperbole qui décrit le malade déjà comme un cadavre : sans chair, sans nerfs, sans muscles, sans pulpe (= partie molle).-ce v.2 développe le v. 1 construit en chiasme (« os » et « squelette » mis en relief autour de la césure à l’hémistiche).-v. 7 : image forte de l’ « étoupe » (tampon végétal pour boucher un trou). Marque une aggravation rapide après le verbe « voir » (v.4). | ...et à cause de l’impression d’impuissance. | -accumulation des part. passifs (v.2) = tragique (fait subi)-Impuissance de la médecine représentée par les dieux païens (v.5) : rejet de la négation et du verbe au conditionnel (v.6) + amplification rythmique du v. 5 (emphase quasi épique de l’alexandrin) qui tourne court( ponctuation forte à l’hémistiche du v.6).-Vers 7 : présent passif (action déjà accomplie, sans retour possible).-Futur proche (v.8). | II- Le poème est ensuite l’expression d’une émotion apaisée | Une mort paisible et sans douleur | -Reprise de l’allégorie de la Mort, mais à la violence du début (« La Mort […] a frappé », v.3), succède une impression de douceur (« par la Mort endormis », v.12). La mort comme sommeil (« requiem » = repos) est un euphémisme chrétien.-Glissement dans la mort sans que l’on s’en aperçoive : mort révélée au v.12 (information retardée par une phrase qui s’étire sur 4 vers