Plaisir et éducation
INTRO : L’éducation consiste à développer chez l’homme ses facultés morales, psychiques, et intellectuelles. Celle-ci se déroule principalement lors de l’enfance par l’intermédiaire de deux grandes instances : l’école et la famille. L’éducation est une nécessité biologique pour la survie et l’humanisation de l’homme, dépourvu d’instincts. C’est une donnée anthropologique. Si l’homme est dépendant de l’éducation, c’est bien parce que l’on doit à l’éducation ce qu’il y a de meilleur en nous. Mais l’éducation peut également désigner l’action de développer une faculté particulière de l’être humaine, comme par exemple une éducation à un plaisir spécifique. Généralement, le plaisir se définit comme une sensation agréable du corps et de l’esprit. L’éducation passe donc par un apprentissage, plus ou moins agréable selon le type d’apprentissage et selon l’individu. Ainsi à première vue, la question du plaisir est déjà nettement liée à celle de l’éducation. Mais est-il vraiment possible de mêler le plaisir à l’éducation, ou au contraire faut-il les opposer ? L’éducation est-elle un plaisir en soi ? En effet, existe-t-il un plaisir spécifique du savoir ? De plus peut-il y avoir une éducation aux plaisirs ? Enfin l’éducation peut-elle déterminer nos plaisirs ou au contraire le plaisir est-il totalement dissocié d’elle ?
I - Le fait d’apprendre, de découvrir, de développer ses connaissances est si stimulant que l’homme peut en éprouver du plaisir. L’éducation peut ainsi être un plaisir en soi. Un plaisir intellectuel majeur, que ce soit chez l’enfant ou chez l’adulte. Mais si l’éducation peut être un plaisir, nous verrons que le plaisir peut également se révéler nécessaire au bon déroulement de l’éducation.
Tout d’abord, le fait même d’apprendre, par l’éducation, fait éprouver à l’homme un plaisir intellectuel incontestable. Dans La République, Platon stipule que les plaisirs de l’esprit sont supérieurs à ceux du corps. En effet, les plaisirs de