Plainte élegiaque de berenice
Acte IV, scène 5 (v1102 à 1121)
La plainte élégiaque de Bérénice
Bérénice est publiée en 1670 par Jean Racine, célèbre tragédien, pendant l’époque classique. En 1670, la France connaît une époque florissante, grâce à l’apogée de Louis XIV. On parle de « Grand Siècle » et de « Grand Versailles ». Bérénice, qui met en scène l’amour impossible entre Titus, empereur romain, et Bérénice, reine de Palestine, fait référence à l’amour impossible entre Louis XIV et Marie Mancini.
Pour écrire Bérénice, Racine s’est fortement inspirer de la Tite et Bérénice de Corneille mais aussi de l’histoire antique ou de la mythologie grecque. Bérénice est une des pièces les plus célèbres de tragédie classique : elle respecte les règles de bienséance, de vraisemblance, et des trois unités.
La pièce se passe dans la Rome Antique, pendant l’Empire. Titus, fils de Vespasien, est au pouvoir et arrive en âge de se marier. Il aime Bérénice, reine de Palestine, et en est aimé. Leur amour semble parfait et leur mariage, logique. Cependant, le peuple romain refuse qu’un dirigeant épouse une reine étrangère, car ils redoutent que Rome soit annexée par cette puissance étrangère. Titus est donc face à un dilemme cornélien: il doit choisir entre son amour et son pouvoir, entre la raison d’état et la passion amoureuse.
La scène 5 de l’acte IV présente une confrontation entre les deux personnages après que Bérénice a appris par Antiochus la nouvelle de sa disgrâce. Dans la tirade la plus célèbre de cette scène, elle exprime toute la « tristesse majestueuse » qui caractérise son personnage.
1-La réaction de Bérénice
La violence des sentiments de Bérénice
Effet produit : compassion → pathétique.
1) Ses accusations
Son ressentiment s’exprime d’abord par la volonté d’accuser Titus, de lui faire sentir sa culpabilité.
Elle le désigne par des adjectifs substantivés tout à fait accusateurs : « cruel », « ingrat » et lui rappelle ses promesses, ses « milles serments /D’un amour