Plaidoirie pour l'euthanasie
Plaidoyer pour l'euthanasie
Peut-être avez-vous entendu parler de Chantal Sébire, de Vincent Humbert, ou bien encore de Marie Deroubaix, et je pourrais vous en citer d'autres encore. Si j'évoque ces noms, c'est qu'ils ont tous malheureusement un point commun, un bien triste point commun qui est le combat pour l'euthanasie. Tous, ont été victimes, si je peux me permettre, de notre système législatif. Ils ont dû mener 2 combats de front, le 1er contre la maladie, la souffrance ou la paralysie, le second contre la loi, notre loi qui condamne l'euthanasie comme un acte passible des Assises.
Ces personnes savaient que leur 1er combat était perdu, qu'elles étaient condamnées, mais pour le second, elles avaient encore de l’espoir, et se sont battues pour être entendues, et notre législation, nos hommes politiques, les ont tout simplement abandonnées, les laissant seules face à leur désarroi.
Mais permettez moi d'abord de définir ce qu'est l'euthanasie. L'euthanasie est une pratique destinée à abréger sans souffrance la vie d'êtres humains atteints de maladies incurables entraînant des douleurs que la médecine ne parvient pas à abréger. On distingue 2 formes d'euthanasie, la 1ère dite passive, et la seconde dite active. La 1ère consiste à arrêter tout traitement considéré comme acharnement thérapeutique qui permettrait de prolonger la vie du patient. La seconde consiste en un acte volontaire et délibéré dans le but d'écourter la vie d'un patient condamné.
Mais à ce jour, deux thèses s'affrontent : Faut-il maintenir à la vie un homme quitte à aller à l'encontre de ses dernières volontés ou faut-il l'aider, l'accompagner afin d'abréger ses souffrances ?
J'estime qu'il est justifié de vouloir mourir dans la dignité. A quoi bon s'acharner à maintenir en vie un corps parfois sans conscience ? A quoi bon faire durer les souffrances d'un homme, atteint d'une maladie incurable, pour que les médecins obtiennent la satisfaction de