Plaidoirie pour la defence des droits de l'homme
Les massacres du 28 septembre 2009 : Pas d’impunité pour les bourreaux
Après un demi-siècle de régime autoritaire sans partage avec Sékou Touré et Lansana Conté, la CPI devrait intervenir pour juger les crimes commis en Guinée. Ce jugement est le préalable à l’instauration d’une démocratie dans ce pays.
En Guinée, l’armée est recrutée de la façon la plus folle qu’on puisse imaginer : il s’agit des jeunes qui ont raté leurs études à l’école .Devenu criminels et fardeau pour leur famille , celle-ci les jettent dans l’armée ou bien c’est l’armée elle-même qui les recrute parce qu’elle a besoin des hommes dont le crime fait la passion et bien tout simplement comme outil de terreur au sein de la population souffrant de tous les maux de la pauvreté avec son corollaire de colère généralisée . Entre 2006 et 2007, un soulèvement populaire suite au lancement d’une grève générale par les centrales syndicales fut violement réprimée par l’armée : bilan ,plus de 150 morts et des milliers de blessés sur toute l’étendue du territoire. Personne parmi les commanditaires de ces crimes n’a eu à rendre compte de son acte. Conté est mort le 23 décembre 2008, le pouvoir se fragilise car le substituant constitutionnel du président est le président de l’assemblée nationale dont le mandat a déjà expiré faute d’élection législative sans cesse repoussée. C’est dans ce climat d’incertitude qu’un groupe d’officiers s’organise sous l’appellation de CNDD (conseil National de défense de la démocratie) afin de s’emparer du pouvoir. Ce groupe dissout le parlement par un communiqué et élit le capitaine Moussa Dadis Camara par tirage au sort président de la Guinée. Il s’agit d’un officier, qui avait la fonction de directeur des hydrocarbures au sein de l’armée. N’ayant aucune expérience politique, il fut comme