Piaget et les courants post-piagetiens
1) Jean Piaget et le constructivisme
Afin de situer les positions des différents auteurs « post-piagétiens » en référence à Jean Piaget, je vais commencer par tenter de synthétiser la position de ce dernier.
1.1. Jean Piaget, psychologue Suisse (1896 – 1980) connu pour ses travaux de recherche sur le développement de l’intelligence et de la cognition chez les humains, au travers de l’observation de la construction de la pensée chez les enfants. A la suite d’une longue série d’études, Piaget va explorer toutes les facettes de l’intelligence : le nombre, l’espace, l’objet, la logique… et leur développement.
1.2. Œuvres de référence : Le Langage et la Pensée chez l'enfant (1923), La Naissance de l'intelligence chez l'enfant (1936), La Construction du réel chez l'enfant (1937), La Genèse du nombre chez l'enfant (1941), La Formation du symbole chez l'enfant (1945), La Psychologie de l'enfant (1966), etc.
1.3. Repositionnement dans le contexte de son époque : aux Etats-Unis, le behaviorisme domine. A la suite de Freud, émergence et développement de la psychanalyse de l’enfant en tant que discipline en soi (A. Freud, M. Klein, D. Winnicott, R. Spitz). A la fin des années 70, les théories cognitives innéistes émergent (représentées par N. Chomsky ou J. Fodor par exemple) mais sont encore minoritaires. En parallèle, d’autres théories du développement émergent : socioconstructivisme de Lev Vygotsky et de Henri Wallon.
1.4. Principes fondateurs de sa théorie : La méthode d’observation de Piaget tient à la fois de l’entretien clinique et de la psychologie expérimentale.
• L’individu acquiert des connaissances par ses propres actions en s’adaptant (par assimilation / accommodation) à son environnement (conception évolutionniste). Interaction de l’inné (structures mentales) avec l’acquis (réactions de l’individu à son environnement) : Les capacités cognitives de l'humain ne sont ni totalement innées, ni totalement acquises.