Phèdre, jouet de la fatalité
Alors que la mort de son époux semble de plus en plus certaine, Phèdre s’entretient avec Hippolyte dans le but de parler de la succession qui peut s’ouvrir. Cette scène débute donc par une discussion politique entre la reine et son beau-fils mais, petit à petit, par un glissement psychologique lié à la passion, Phèdre en vient à livrer avec horreur ses sentiments personnels : c’est le second aveu de la pièce, l’aveu d’un amour incontrôlé et excessif.
Introduction
Phèdre est une pièce de Racine datant de 1677, c'est une de ses dernières pièces. Phèdre, la femme de Thésée, roi d'Athènes des temps mythiques (environ 1200 avant Jésus-Christ), aime Hippolyte, le fils d'un précédent mariage de Thésée. Au début de la pièce, nous apprenons par ses confidences à Œnone qu'elle aime Hippolyte. Durant l'acte 2 : on apprend la fausse mort de Thésée, Phèdre se croit donc veuve, elle affirme son amour envers Hippolyte de manière masquée. Une gloire désigne un honneur dans ce texte, la fureur désigne la passion et le "monstre qui t'irrite" désigne Phèdre. La tonalité de l'amour et la tonalité de la mort sont présentes : Phèdre demande la mort, elle va se retrouver très très mal : elle est compromise aux yeux d'Hippolyte, elle va maudire son fils. Thésée certain de la responsabilité de son fils, va demander à son père, Poséidon, dieu de la mer, de tuer Hippolyte.Alors que le jeune homme conduisait son char le long de la côte, Poséidon envoya un monstre qui effraya ses chevaux!; ceux-ci se désunirent, fracassant le char. Mortellement blessé, Hippolyte fut ramené à son père, qui avait appris entre-temps d'Artémis que son fils était innocent. Hippolyte mourant et son père éploré se réconcilièrent. Phèdre prise de remords s'est suicidée. Le drame de Phèdre c'est de subir une passion qu'elle n'accepte pas et qui la détruit. Le texte est organisé de la façon suivante : vers 8 à 14 : c'est l'aveu ; vers 15 à 20 : Phèdre se reconnaît comme le jouet de Dieu ; vers 21 à 30 :