Phèdre acte i scène 3, jean racine
Introduction
Phèdre est la dernière tragédie qu’à écrit Jean Racine, elle est formée de 5 actes en vers C’est son œuvre la plus connue. Voilà six mois que Thésée a quitté Athènes dont il est le roi. Son fils Hippolyte est sur le point de partir à sa recherche et de fuir la jeune Aricie dont il s'est épris.
La scène 3 de l’acte I est la 1ère scène où le spectateur rencontre Phèdre. Celle-ci est présentée auparavant comme souffrante et mourante, accablée d'un mal mystérieux, dépérit, se laissant mourir de faim. Oenone, sa nourrice et confidente, tente de la ramener à la vie et de lui faire dire son secret. C'est de cela qu'il est question dans cet extrait.
I. Un aveu dramatique
1) Le rôle d'Oenone
- Très grande intimité entre Phèdre et Oenone. Oenone est à genoux : « Par vos faibles genoux que je tiens embrassés » marque de respect.
Pour obtenir l'aveu de Phèdre, Oenone utilise :
• l'affection : « Madame, au nom des pleurs que pour vous j'ai versés »
• le questionnement : « Que faites-vous, madame ? », « Aimez-vous ? »
• les ordres (injonctions) : « Délivrez mon esprit de ce funeste doute », « Oublions-les, madame ».
• les reproches : -par rapport à ce qu'elle a fait pour elle dans le passé : « au nom des pleurs que pour vous j'ai versés ».
- par rapport à l'attente qu'elle lui inflige : « Par de vaines frayeurs cessez de m'offenser ».
• Finalement, Oenone endosse, prend sur elle une part de culpabilité de Phèdre : « C'est toi qui l'a nommé ! »
Oenone apparait donc comme une confidente en laquelle Phèdre peut faire confiance.
Phèdre se montre toutefois encore hésitante, elle évite les questions insistantes de sa confidente à travers des modalités interrogatives au vers 30 : « par où vais-je commencer ? »
2) Le poids de la fatalité
En proie à l’amour, Phèdre est aussi en proie à une fatalité implacable, infligée par les Dieux.
procédés du registre tragique. La fatalité