Philosophie
Introduction.
Chap. 1 : La question du questionnement.
1. Qu’est-ce que le point de départ ?
Cette question n’est-elle pas, par définition, la première de toutes ? Par point de départ, il faut entendre plutôt un fondement, un principe, une rupture instauratrice, un commencement dans les choses et les êtres, un être lui-même ou encore une proposition. Tout le monde s’accordera en tout cas pour dire qu’il s’agit d’un terme premier. Faute de critère, qui serait forcément plus premier pour définir le point de départ. Peut-être conviendrait-il d’aller voir du côté des sciences avec le principe de l’axiome. Quoi de plus premier que lui ? Mais on oublie souvent que s’il est le premier, ce n’est que par rapport à ce qui suit mais c’est ce qui suit qui permet de le découvrir.
Si le terme premier n’est reconnu qu’une fois posé ce par rapport à quoi il l’est, càd à la fin, comment la pensée peut-elle rendre compte de ce qui semble bien être le problème même de son fondement ? Elle l’a fait en distinguant 2 ordres :
- celui pour lequel ce qui est premier l’est effectivement sans qu’on le sache nécessairement pour autant = analyse (le point de départ est le cogito).
- celui qu’on finit nécessairement par reconnaître comme premier = synthèse (le point de départ est le point d’arrivée de l’analyse).
⇨ opposition entre la pensée et l’être (ex : opposition idéalisme/réalisme).
D’où la question qui resurgit inévitablement : comment s’imbriquent ces deux niveaux de réalité, pour que ce qui est premier pour nous conduise ultimement à ce qui est premier en soi ? La réponse est dans la question. Si le premier en soi régit tout, il faut qu’il fonde également ce qui permet d’y accéder. On remarque donc un paradoxe de l’identité puisque pour déceler l’identité d’une chose, il faut l’appréhender selon l’identité des deux ordres que l’on veut imbriquer tout en les scindant pour que le premier