Texte De Leibniz« Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donnertoutes, puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c’est-à-dire des vérités particulières ou individuelles. Ortous les exemples qui confirment une vérité générale, de quelque nombre qu’ils soient, ne suffisent pas pour établir lanécessité universelle de cette même vérité, car il ne suit point que ce qui est arrivé arrivera de même (…) D’où il paraîtque les vérités nécessaires, telles qu’on les trouve dans les mathématiques pures et particulièrement dans l’arithmétiqueet dans la géométrie, doivent avoir des principes dont la preuve ne dépende point des exemples, ni par conséquencedes témoignages des sens, quoique sans les sens on ne se serait jamais avisé d’y penser. »LeibnizPréface aux Nouveaux essais sur l’entendement humainLe texte de Leibniz se trouvant dans la préface des Nouveaux essais sur l'entendement humain.Dans un premier temps, Leibniz énonce la thèse principale. Il y explique que les sens sont utiles mais ne sont pas l'unique source de nos connaissances, ils servent d'appui, d'exemples simplement. Cette première phrase et en réalité une conclusion des arguments qu'il va donner par la suite.Dans un deuxième temps, il explique la raison principale de la thèse: les exemples confirment mais n'établissent pas, ils ne donnent pas non plus toutes les vérités. Ceci suit le principe de falsification, un millier d'exemples peuvent prouver mais il suffit d'un seul pour réfuter la thèse. Il veut montrer que même si une thèse a beaucoup d'exemples qui la confirment, rien ne confirme qu'il n'y a aucun exemple, et qu'il n'y aura jamais d'exemple qui va prouver le contraire de cette thèse. Finalement il place la « raison » comme principe d'acquisition des connaissances. Il illustre ce qu'il avance en évoquant les mathématiques pures dont l'arithmétique et la géométrie qui ont « des principes dont la preuve ne