Philosophie
vérité : La vérité concerne l'ordre du discours, et il faut en cela la distinguer de la réalité. Elle se définit traditionnellement comme l'adéquation entre le réel et le discours. Qualité d'une proposition en accord avec son objet. La vérité formelle, en logique, en mathématiques c'est l'accord de l'esprit avec ses propres conventions. La vérité expérimentale c'est la non-contradiction de mes jugements, l'accord et l'identification de mes énoncés à propos d'un donné matériel. On distinguera soigneusement la réalité qui concerne un objet (ce cahier, cette lampe sont réels) et la vérité qui est une valeur qui concerne un jugement. Ainsi le jugement : « ce cahier est vert » est un jugement vrai ou bien un jugement faux. La vérité ou la fausseté qualifient donc non l'objet lui-même mais la valeur de mon assertion. La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du jugement vrai.
Il y a donc une notion de subjectivité, puisqu'il s'agit de la vérité pour non, et non d'une vérité posée comme absolue. Il faut également se demander à qui renvoie ce « nos » : est-ce à titre individuel ; est-ce que ce sont mes vérités qui sont discutables ? S'agit-il des vérités d'une communauté, des vérités posées comme telles par l'humanité ? Il y a donc une opposition entre la vérité prise comme un absolu et cette notion de relativité impliquée par le possessif « nos ».
• Il faudra se demander quels types de vérités peuvent être discutables : s'agit-il de vérités scientifiques, de vérités morales ? Et se demander à la fois pourquoi il faudrait les discuter, quel en serait l'apport ; et pourquoi, dans quels cas, les vérités doivent se soustraire à la discussion et à la remise en cause.
• Si l'on considère l'étymologie de l'adjectif « discutable », on note son rapport avec la discussion et par extension la parole : le sujet permet également de