Philosophie : la question "qui suis-je?" peut-elle admettre une réponse exacte ?
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La question « Qui suis-je ? » admet-elle une réponse exacte ?« Je te connais comme si je t'avais fait » se permet de dire autrui, alors que moi-même ne comprends pas très bien qui je suis. Une personne, un individu, un Moi, un Je. Certains mots prétendent signifier la même chose, répondre à la notion de sujet. Mais le sujet est-il une entité réellement définissable ? On se demande alors si on est en mesure de savoir qui Je est. Je suis capable de donner mon identité mais ai-je bien répondu à la question ? Je peux ajouter mes traits de caractères ou même ma position sociale. Il m'est alors impossible de réellement définir qui je suis. Et si je réussissais à répondre à une telle question, qu'en serait-il de ma personne , de mon évolution et de ma liberté ?
La question « Qui suis-je ? » n'admet probablement pas une seule et unique réponse exacte mais plutôt plusieurs éléments de réponse. Un paradoxe naît à commencer entre notre identité qui reste toujours la même -pour l'état civil par exemple- et notre authenticité qui devient autre par le fait que l'on soit constamment en train d'évoluer. Simone de Beauvoir illustre ceci par « On ne naît pas femme, on le devient » qui peut également s'appliquer aux hommes. Mounier tente pour sa part de distinguer clairement l'individu de la personne. Pour lui, une personne possède une personnalité et est par conséquent capable de s'ouvrir à autrui par un effort dans le but d'être libre de ce qui la renferme sur elle-même. A l'inverse, un individu fait preuve d'individualisme et donc d'égocentrisme, ce qui le pousse à se renfermer sur lui-même. Le « Je » peut donc se caractériser à travers l'une de ses deux notions bien que la majorité des hommes soit des personnes et non des individus. En effet, la relation à autrui est vitale pour chacun de nous. On retrouve cette relation à autrui dans l'être et le néant de Sartre dans lequel l'auteur livre une analyse de ce qu'il appelle un « homme en situation ». En effet, pour