Philosophie conscience/inconscient
I- Conscience morale et psychologique
→ Conscience = mot polysémique : 2 acceptations du mot: ¤ conscience morale : dès Socrate (Vème av. J.C.) qui évoque le « démon » l'invitant à telle ou telle conduite ¤ conscience psychologique
→ Conscience morale = présence en chacun de valeurs qui aident à définir ce qui est bien ou mal => origine de ces valeurs ? Fournies par une autorité extérieure (famille, société, Dieu) ? Ou bien découvertes/inventées par moi ?
→ Conscience psychologique = 2 dimensions : ¤ elle nous donne un savoir concernant nos actes : je suis conscient de ce que je vois en même temps que de voir ¤ elle nous donne le sentiment d'être un moi singulier : le sujet s'affirme en s'opposant à tout ce qui n'est pas lui-même
II- Situation et conséquences du cogito cartésien
→ Descartes (XVIIème)= première vérité indubitable « je pense donc je suis » => existence humaine capable de se reconnaitre dans la conscience qui accompagne chacune de ses pensées => sujet différencié de l'objet
→ nécessité de décrire les capacités de la conscience, exploration qui peut être menée par 2 moyens : ¤ introspection, qui prétend saisir un phénomène au moment ou il a lieu dans la conscience ¤ rédaction d'un journal intime, qui enregistre les modifications du sujet en fonction de ce qu'il vit
→ Confirmant son existence, le sujet veut devenir (comme Auguste dans Cinna de Corneille), « maître de soi comme de l'univers » => conscience serait égal à une capacité d'auto-contrôle, à un centre de volonté (qui, pour Maine de Biran (XVII-XIXème),constitue le sentiment du moi)
III- La conscience conteste
→ De tels efforts pour décrire le moi interne constituent-ils une connaissance de la conscience ? Pas sur : même avant Freud (XIX-XXème), la suprématie de la conscience est contestée.
→ Auguste Comte (XIXème) = critique radicale de l'introspection, incapable de livrer des observations objectives et généralisables
→ Marx