philo
A – Méiose et brassage des allèles
1 – Le brassage Chromosomique chez un organisme haploïde : Sordaria
Sordaria est un champignon microscopique haploïde.
La méiose réalise deux types de brassages.
Le brassage interchromosomique
Il correspond à la séparation, disjonction au hasard des chromosomes homologues lors de l’anaphase I de méiose. Chaque cellule fille reçoit l’un ou l’autre des chromosomes homologues ce qui conduit à la mise en place de plusieurs lots haploïdes possibles puisque les chromosomes homologues portent les mêmes gènes mais pas les mêmes versions alléliques. Le nombre de lots haploïdes possibles dépend du nombre n de paires d’homologues considérées et correspond à 2n.
Chez Sordaria la réalité du brassage interchromosomique est mise en évidence par les asques de type 1 et 2
(4n/4j ou 4b/4j).. Comme l’on ne considère qu ‘une paire de chromosomes homologues, n = 1 et le brassage interchromosomique conduit à 21 (2) solutions (4n4J ou 4J4n)
Asque
Asque de type 4n4j
Spores jaunes
Asque de type 4j4n
Chez les organismes diploïdes le résultat du brassage méiotique est difficile à observer car nous ne pouvons pas observer le génotype des gamètes, mais seulement le phénotype des individus issus de la fécondation de ces gamètes avec d’autres gamètes. Difficile dans ces conditions de mettre en évidence des brassages alléliques. Chez un organisme diploïde, la mise en évidence du brassage interchromosomique nécessite de considérer 2 gènes hétérozygotes indépendants c’est à dire portés par 2 paires de chromosomes homologues. Chez l ‘homme ou n= 23, le brassage interchromosomique conduit à 2 23 (8 388 608) gamètes possibles.
Le brassage intrachromosomique
Il intervient entre chromosomes homologues lors de leur appariement en prophase I de méiose. Au niveau des chiasmas, il peut y avoir des coupures et des échanges de chromatides entre