philo
Reste-t-on maîtres de nos envies ? Il est toujours possible de renoncer aux désirs fabriqués par la pub, mais, en se disant ça on oublie le problème : les responsables marketing manipulent en toute impunité ! Petit à petit on a permis à la publicité d’user de tous les moyens pour nous séduire. Au fond, au nom de quoi ont-ils le droit de toucher aux zones du cerveau que nous ne contrôlons pas ? Ainsi, les diverses techniques de neuromarketing posent de nombreux problèmes éthiques.
Nous pouvons donner l’exemple de la chaîne de télévision américaine MTV qui semble totalement assumer d’avoir fait appel au neuromarketing pour ajuster ses tarifs d’écrans publicitaires en fonction des programmes. Pourtant, rares sont les marques qui, aujourd’hui, osent se prononcer sur l’utilisation de cette technique. Lors d’une interview accordée à la sortie de son documentaire Neuromarketing : des citoyens sous influence ? qui a fait impression, Laurence Serfaty révèle d’ailleurs que « les sociétés, en général, n’avouent pas avoir recours au neuromarketing. Elles ont bien conscience que cela nuirait à leur image. » Signe que la question d’éthique n’est pas encore réglée…
Mais on voit que des problemes plus grave peuvent découler du neuromarketing :
On peut se demander si le neuromarketing n’est pas nuisible à la santé de l’Homme ? Il suffit de voir la réussite de la campagne menée par Marlborodans les années cinquante qui participa significativement à la hausse du nombre de fumeurs aux Etats-Unis. Couplons à cela les possibilités effrayantes d’un neuromarketing trop efficace, et nous pourrions entrer dans une nouvelle ère de consommation «irrationnelle». La majorité des américains sont au courant des impacts négatifs sur leur santé d’un abus de Junk Food, et pourtant le taux d’obésité moyen ne cesse de progresser. Certains diront que les consommateurs n’ont pas le choix; la précarité étant le premier levier de vente de la