Philo
Dans une toute autre perspective, Heidegger s’est efforcé de repenser le sens de l’histoire, plus exactement de ce qu’il appelle l’historialité. Celle-ci désigne le rapport essentiel qu’entretient l’homme (le Dasein) avec l’histoire lorsque celle-ci n’est plus considérée comme un ensemble d’événements simplement passés, définitivement révolus mais comme un élément fondamental de la projection vers l’avenir. L’historialité, l’être-historique de l’homme est ce qui dévoile à l’homme ses possibilités, ce qu’il peut être, devenir.
Heidegger, quant à lui, considère l’être historique de l’homme, son historialité. L’histoire n’est pas une collection d’évènements révolus ; elle habite le présent en dévoilant à l’homme ses possibilités, en lui permettant de se projeter vers l’avenir.
La question du temps
Article détaillé : Heidegger et la question du Temps.
Comme première conclusion, Heidegger établit que l'être de l'homme n'est pas seulement dans le temps, « temporel » comme l'on dit habituellement, mais qu'il est dans sa substance propre, constitué de Temps ; un Temps que Heidegger qualifiera d'originaire (les trois extases avenir, passé, présent n'étant que des modes d'être du Dasein), car il serait à l'origine du temps normal, celui des horloges, qui ne serait donc qu'un temps dérivé ; pour le distinguer Heidegger le qualifiera de « temporal », ou d’« historial ».
Mais cette première conclusion qui lie, dans l'ouvrage Être et Temps, l'être de l'homme au temps n'est pas suivie de la seconde qui aurait dû établir, selon la vision de Heidegger, que le sens de l'Être en général doit se concevoir dans l'horizon du temps. La poursuite de ce projet fera l'objet de toute la suite de l'œuvre de Martin Heidegger.
« l’histoire de l'être » qui devient lui-même geschichtlich ou « historial »,. La métaphysique ne sera plus seulement une discipline philosophique mais va devenir une puissance historiale qui réflète un destin de