Philo
HIPPIAS. Je t'assure, Socrate, que je m'y suis fait dernièrement beaucoup d'honneur, en exposant quelles sont les belles occupations auxquelles un jeune homme doit s'appliquer; car j'ai composé là-dessus un fort beau discours, écrit avec le plus grand soin. En voici le sujet et le commencement. Je suppose qu'après la prise de Troie, Néoptolème, s'adressant à Nestor, lui demande quels (b) sont les beaux exercices qu'un jeune homme doit cultiver pour rendre son nom célèbre. Nestor, après cela, prend la parole, et lui propose nombre de pratiques tout à fait belles. J'ai lu ce discours en public à Lacédémone, et je dois le lire ici dans trois jours à l'école de Phidostrate, avec beaucoup d'autres morceaux qui méritent d'être entendus: je m'y suis engagé à la prière d'Eudicos, fils;d'Apémantos. Tu me feras plaisir de t'y rendre, et d'amener avec toi d'autres personnes en état d'en juger.
Le mythe se situe donc en un temps défini, mais par nature, hors de l'histoire puisqu'il va des origines du monde à une époque aussi reculé qu'aucune mémoire ne saurait plus en témoigner. Le mythe explique de façon imagée l'origine du savoir et des institutions. Il occupe une place privilégiée au sein de la société car sa finalité est d'éclairer des phénomènes en apparence inexplicables. Le mythe permet donc de structurer le monde en proposant, à travers des récits symboliques et imagés, des réponses aux questions universelles des hommes concernant les origines. Ces réponses engendrent à leur tour des rituels et des hiérarchies qui structurent la société et organise la place des hommes dans cette société.
Pour les Sophistes, c'est la raison, et