Philo : suffit-il de faire ce que l'on veut pour etre libre ?
Introduction :
D’après l’article 1 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit ». Il parait ainsi évident qu’être libre, c’est faire ce l’on veut. Autrement dit, « faire ce que l’on veut » signifie faire ce que bon me semble, ce qui me plaît, assouvir mes désirs, sans que rien ne m’en empêche. La réflexion est nécessairement morale et politique car considéré que la liberté c’est faire ce que l’on veut revient à ne se situer que du point de vue de l’individu. Or l’homme est un être social, et si l’homme est libre (si la liberté n’est pas une illusion), alors l’autre est une liberté qui fait face et qui peut entraver ma volonté. Le lien social peut devenir conflictuel puisqu’une liberté peut s’opposer à une autre : c’est une menace d’aliénation. Par conséquent, c’est la définition même de la liberté qui est remis en cause : le verbe « suffir » supposerait que la définition de la liberté est incomplète. Cette définition courante fait de la liberté l’absence d’obstacles à la réalisation de ma volonté, l’absence de contraintes. Cependant, il existe des limites à cette liberté. Il y aurait donc un rapport à la fois individuel et à autrui de la liberté. Toute la question est donc de savoir si la liberté est réellement faire ce que l’on veut ou si au contraire la liberté se nourrit de contraintes. Ainsi, dans une première partie, nous verrons que la liberté revient à faire ce que l’on veut, à se déterminer par soi-même sans subir de contraintes. Mais, nous pourrons ensuite observer que cette liberté comporte plusieurs limites et en déduire qu’elle dépendrait de la nature du pouvoir c’est-à-dire de la nature du rapport de l’individu au pouvoir.
Plan :
I. La liberté est l’absence de toute contrainte
1) La liberté se manifeste par l’opération de ses propres choix. C’est notre volonté indépendante.
Le libre-arbitre de Descartes