Philo Correction Language
Première partie. Le langage est un outil
On peut assumer dans cette partie l'idée que le langage n'est qu'un outil. C'est là qu'il trouve son origine : le langage apparaît d'abord comme un moyen de communiquer, plus efficace et plus pratique que les autres formes de communication (voir par exemple la généalogie du langage proposée par Jean-Jacques Rousseau dans son Second Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes) et c'est aussi ce qui explique sa forme : c'est une convention arbitraire (voir par exemple Saussure, Cours de linguistique générale). On peut entendre ici la réduction au sens de réduction logique. Réduire le langage à n'être qu'un outil, le restreindre à une pure fonction utilitaire de communication, c'est le ramener à son fondement. S'il ne devait rester qu'une chose du langage, est-ce que ce ne serait pas ainsi cette utilité du langage ? Accepterions-nous un langage inefficace, inutile...?
Pour aller plus loin, on peut aussi montrer que le langage n'est pas seulement un outil de communication mais aussi d'action (cf. la valeur performative du langage avec J. L. Austin, par exemple) ou de domination (voir par exemple Platon, Gorgias). Donc le langage est bien un outil : pas seulement un moyen de communication, mais aussi un instrument efficace pour agir sur et dans la réalité.
Transition : Or, cette efficacité ne peut-elle pas se retourner contre nous ? L'outil est réversible : il peut être l'instrument qui me permet d'atteindre mes objectifs mais aussi l'obstacle qui me résiste. Dès lors, le langage ne peut-il pas ne pas être qu'un outil efficace et utile? Ne peut-il pas aussi être inefficace, voire nuisible?
Deuxième partie. Le langage n'est pas seulement un outil, il peut être aussi inefficace voire nuisible
On peut dans cette partie creuser l'idée suivant laquelle le langage n'est pas qu'un outil car il n'est pas toujours utile. Il peut nous desservir : soit parce qu'il ne