phillipines
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 11.11.2013 à 09h20 • Mis à jour le 11.11.2013 à 20h12
Un gros désastre au pays
Crédits : AP/Bullit Marquez
Les secours peinent encore à rejoindre, lundi 11 novembre, les villes et villages du centre des Philippines dévastés et inondés après le passage du supertyphon Haiyan, qui aurait fait plus de 10 000 morts. Des soldats ont été déployés pour prévenir les pillages à Tacloban, ville de 220 000 habitants qui a subi les plus gros dégâts.
Les Nations unies ont prévenu qu'il fallait "s'attendre au pire" pour le bilan final. John Ging, directeur des opérations du bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU, a également précisé que 660 000 personnes avaient dû quitter leur maison en raison de la tempête.
Trois jours après le passage dévastateur du typhon, les rescapés n'ont plus eau, ni nourriture, ni médicaments, et les opérations des sauveteurs sont rendues d'autant plus difficiles que les routes, les aéroports et les ponts ont été détruits par la tempête ou sont recouverts de débris.
Lundi, les Etats-Unis ont dépêché 90 militaires en renfort pour évaluer les besoins en matière d'aide d'urgence. Le corps des marines a également annoncé l'arrivée de quatre MV-22 Osprey, des appareils hybrides permettant de décoller comme un hélicoptère et d'atteindre, ainsi, des zones difficiles. Quatre avions de transport ont également décollé de la base des marines de Futenma, sur l'île d'Okinawa au Japon, à destination des zones sinistrées.
LES "PILLARDS DE LA FAIM"
Le journaliste d'Al-Jazira Wayne Hay a été l'un des premiers à se rendre sur place. Il a raconté que "les gens cherchent inlassablement leurs proches disparus et se mettent en quête de nourriture et d'eau, difficiles à trouver". L'envoyé spécial de France Info rapporte qu'il "n'y a plus de toits, chaque maison un peu volumineuse a implosé de l'intérieur, il n'y a plus un arbre". Celui de la