Phillipe Ariès "L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime", 1960

Phillipe Ariès (1914 1984) était à la fois un historien, un sociologue, un ethnologue et un anthropologue.
Il s'intéresse aux comportements des sociétés face à l'évolution des mentalités et la conception des choses de la vie. Il travaille entre autres sur l' enfant au sein de la vie familiale et plus largement au sein de la société. Il était très controversé et concernant "L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime" dans la préface d'une réedition datant de 1973 Ariès nuance lui même ces propres propos.

La place de l'enfant, dans toutes les sociétés et au fil de l'évolution, prend une importance plus grande. L'écrit d'Ariès s'oriente vers l'enfance sous l'Ancien Régime. Mais dans un esprit de conservation, il va la comparer à d'autres époques. Les anciennes sociétés ou l'enfant n'était pas connu, ignoré. Au moyen Age, il doit passer des rites de passages pour etre un homme, il est simplement accepté en tant qu'individu,la conscience de l'état d'enfant n'existant pas Ariès la qualifie de "sentiment de l'enfance" car la mortalité infantile était importante et contraignaient les parents à avoir des réserves sur l'attachement qu'ils portaient à leurs enfants. A la fin du Moyen Age, la place de l'enfant prend une ampleur religieuse, sacrée. Il va être considéré, estimé, voire vénéré. Enfin depuis le 17eme siecle, l'enfance est institutionnelle, l'école est érigée. On assiste à la socialisation de l'enfant, d'ou se formerait des inégalités.
Des inégalités qui nous ramènent à une société tout aussi stricte que les anciennes, l'enfant n'aurait toujours pas trouvé sa place?

L'enfance a très lontemps été ignorée. L'étude d'Ariès se penche sur la période de l'ancien Régime,du moyen age à la révolution. La place de l'enfant évolue progressivement. A un passage du texte, Ariès évoque brièvement les coutumes des sociétés des "toutes première années", ou l'enfant était un simple objet