Phedre
Dans cette scène, Phèdre fait l’aveu de son amour à Hyppolyte. Cet aveu est contre nature puisqu’il s’adresse à son beau -fils, le propre fils du mari de Phèdre, Thésée dont on ne connait pas le sort.
Selon Aristote, un évènement doit avoir lieu dans la tragédie. Et cet évènement doit procurer à la fois la terreur chez le spectateur mais aussi la pitié pour le personnage victime de cet évènement. Ici, ils sont deux à être victimes : Phèdre à la fois coupable mais innocente car dominée par la fatalité mais aussi Hyppolyte, victime de cet amour incestueux.
Axe d’étude : l’évènement générant le caractère effrayant de la représentation aux yeux des spectateurs. Phèdre avoue son alliance contre nature à Hyppolyte.
1. une frayeur créée par la passion plus que par l’amour dans la tirade de Phèdre * Champ lexical de la passion/du feu * Ponctuation * interjection
2. cette passion conduit Phèdre à un état émotionnel violent : corporel et verbal * champ lexical de la violence * antithèse : feu/larmes * champ lexical du corps
3. cette passion créée la frayeur parce qu’elle conduit au tragique : le suicide ou le meurtre * registre tragique * les impératifs de la fin de la tirade
4. par conséquent la passion dérègle le jugement, égare la raison * champ lexical de la monstruosité * modalisateurs par les formes interrogatives du doute : innocente à mes yeux, je m’approuve moi-même. * L’antithèse : c’est peu de t’avoir fui, cruel, je t’ai chassé
Axe d’étude : c’est cette évènement qui créée la terreur chez le spectateur au spectacle de cette passion qui va produire le héros tragique.
1. Phèdre est un personnage à la fois épique et pathétique * Registre lyrique : « j’aime » = pronoms personnels tu/je * Registre épique : je m’abhorre/ le vers qui sollicite la main de celui qu’elle aime pour la tuer, métonymie du cœur * Les appels au regard avec le verbe « voir » :