Phèdre idéalise Hippolyte, elle ne le considère plus comme un simple humain mais plutôt comme son dieu. Elle ne vit que pour lui. Elle devient même infidèle envers les autres dieux car lorsque "sa main brûlait l'encens" en implorant le nom de la déesse Vénus, elle pensait à Hippolyte, elle adorait Hippolyte (" j'adorais Hippolyte [...] même au pied des autels" ) donc on peut supposer que lorsqu'elle vénère les dieux, elle ne fait pas ca pour eux, mais pour hippolyte. On peut se demander si elle n'a pas évacué de son esprit ses dieux précédents pour les remplacer par un seul et unique qui serait HIPPOLYTE. Cela peut s'explique peut-être parce qu'elle s'est sentie abandonée, rejetée par les autres divinités qui lui ont infligé ce malheur malgré toutes ses offrandes ("[elle] lui bâtit un temple", ce qui a dû la blesser intérieurement, profondément, elle est une victime d'une divinité, de la déesse Vénus (" je reconnus Vénus et ses feux redoutables" ). Elle n'a pas commis un pêché parce qu'elle subit un amour que lui a infligé une déesse, selon le point de vue de Phèdre. C'est pour cela qu'elle considère maintenant Hippolyte comme son idole "j'offrais tout à ce dieu" (elle parle de Hippolyte). Phèdre se répète, elle réaffirme deux fois que Hippolyte est son "ennemi", elle est donc consciente du danger d'aimer Hippolyte mais à chaque fois qu'elle dit que Hippolyte est son ennemi, elle se contredit (antithèse) "mon superbe ennemi" (ennemi désigne Hippolyte) "pour bannir l'ennemi dont j'étais idolâtre". On voit ainsi que Phèdre idéalise en quelque sorte Hippolyte car d'un côté elle dit clairement que Hippolyte est son ennemi mais d'un autre côté elle confirme qu'elle l'aime. Phèdre ne sait plus quoi penser elle est perdue dans ses idées. Mais on voit qu'elle le considère comme son dieu en employant l'expression "idolâtre". On voit que Phèdre multiplie les expressions religieuses afin d'insister sur le fait que ce qui lui arrive a un rapport direct avec les dieux et que