La question de l’enseignement de l’art débute dès la valorisation de la peinture et la sculpture par le dessin. Ainsi ce dernier passe du statut d’artisanat à art car il est initialement considéré comme le moyen de matérialiser l’esprit.
N’apparaissant pas dans la réalisation finale, le dessin reste à l’étape de projet selon Zuccari qui crée une Academia del Disegno comme Vasari dès 1563 à Florence.
Léonard de Vinci démontrait aussi l’importance de l’apprentissage et d’un maitre pour l’usage de la perspective et des proportions afin de faire une peinture, qu’il considère comme Cosa Mentale.
Aussi le dessin va servir à des théories artistiques pour la composition d’un idéal de beauté à enseigner. Mais ne risque-t-on pas en faisant perdurer les mêmes théories de limiter l’expression artistique.
Nous remarquons une opposition entre la capacité à transmettre un savoir et permettre l’expression dans le domaine de l’art.
Comment alors est-il possible de lier ces deux champs dont l’un est établi par un maitre sur des connaissances prouvées et structurées avec l’art qui consiste quant à lui en une création unique issue de l’esprit. De même Claude Roux dit : « N’est-il pas contradictoire de rapprocher le champ de l’enseignement, qui suppose un savoir objectif, reconnu et ordonné, et celui de l’art, qui est le règne de la singularité, de la subjectivité et de l’invention ? ».

Nous allons montrer en quoi l’enseignement de l’art est une discipline contradictoire puisqu’elle réunit les deux champs opposé. Pour se faire nous verrons dans un premiers temps en quoi il y a un apprentissage d’outils rationnels dans la création artistique puis dans un seconds temps les enjeux d’un enseignement peut acheminer vers une expression libre.

usage d’outils rationnels dans la création artistique
-Le Traité de peinture (De Pictura) d’Alberti pour l’usage de la perspective ainsi que les études anatomiques du corps permettant la recherche de Proportion Divine utilisé par Leonard