Forme de la question: possibilité logique/physique et non une possibilité morale On compare deux choses, l’étude de l’esprit et l’étude de la matière. On demandait si l’un pouvait se faire « comme » l’autre.
S’interroger sur la manière dont on étudie la matière.
En effet, étudier, c’est avant tout faire usage de la raison et de la sensibilité pour connaître. En l’occurrence, la raison fonctionne en doutant, en analysant, en construisant (cf. les préceptes de la
Méthode de Descartes).
Comme dit Kant dans la 2nde préface de la C.R.P, la raison « doit prendre les devants », elle doit se présenter à la nature comme un « juge », non comme un « écolier ». Cela veut dire qu’elle doit venir avec ses principes (donc avec un cadre théorique déjà suffisamment constitué) et procéder par expérimentation, pour tester les hypothèses de la théorie. Pour étudier la matière, il ne s’agit donc pas de simplement l’observer (de manière passive), mais véritablement de construire des expérimentations. Bien sûr, dans une perspective métaphysique, il n’y a pas d’expérimentation sur la matière, mais il y a une forme de réflexion au moins.
On peut se demander si cette étude de la matiere transposable à la sphère de l’esprit.
Mais l’esprit n’a pas d’étendue, ne procède pas par mouvement, et n’a pas de forme. En outre, contrairement à la matière, auquel tout le monde accède, je suis le seul à accéder à mon esprit. A l’inverse, l’esprit est d’accès immédiat, alors que la matière et toujours aperçue à travers le « filtre » de l’esprit.
S’interroger sur une parenté de méthodes