Peut-on tout photographier?
Il est clair que la liberté de tout photographier apporte certains avantages.
Premièrement, la photographie peut avoir un rôle de témoin. Durant la libération des camps de concentration en 1945 par les Américains, des clichés ont été pris et sont actuellement encore un témoignage de l’atrocité de cette guerre. La photographie démontre aussi une certaine réalité que peut-être nous, occidentaux, ne connaissons pas. Une photo prise en juin 1972 lors de la guerre du Vietnam par Nick Ut d’Associated Press a bouleversé l’Amérique entière et a contribué à la fin du conflit tant elle était choquante. Mais la photographie nous montre aussi d’autres réalités, comme les différentes cultures dispersées dans le monde et nous ouvre donc à la découverte de peuples différents. En 1930, Margaret Mead a photographié les populations des îles Samoa, de la Nouvelle-Guinée et de Bali dans une démarche anthropologique à une époque où ces peuplades étaient tout à fait inconnues. La photographie constitue donc depuis des années des preuves irréfutables ainsi que des illustrations magnifiques de différentes civilisations.
Enfin, si l’on considère la photographie comme une expression de soi, la liberté d’expression nous permet de dire que tout peut être photographié. On peut la considérer comme une forme d’art et donc décider qu’elle se doit d’être libre et sans limite. Le photographe japonais Nobuyoshi Araki nous le démontre