peut on tout dire ou publier sur internet
Plusieurs internautes ont déjà dû payer le prix fort de leurs débordements. Parmi eux, une salariée de Nissan, condamnée pour injure et diffamation par le TGI de Paris, avait dénoncé sur son blog sa "mise au placard" après son retour de congé parental, puis son licenciement. Parmi les passages incriminés : "Eh oui, parlez-nous de parité ! Car elle n'existe que très rarement, surtout si vous êtes cadre, trentenaire, femme et avec enfant. Dans ce cas précis, on fait stagner votre carrière, et au pire il vous arrive ce qui m'est arrivé, licenciement pour faute grave, sans considération, ni état d'âme", avait-elle notamment affirmé. "Les RH ne font que peu de cas de la loi et ne se gênent pas pour ne pas la respecter, ce qui revient au même, je vais avoir des soucis" (...). En mal d'insolence, la blogueuse avait en outre qualifié sa direction d'"association de malfaiteurs", de "menteurs" et "manipulateurs"Distinguer la critique de l'injure
Dans un autre registre, le cas de Jean-Luc G., jugé le 7 juillet 2011 par la cour d'appel de Montpellier, illustre la frontière entre la critique et l'outrage. Le blog incriminé relatait, de manière bien moins comique que la prose de M. Tanner, les mésaventures des travaux de construction de sa maison. Les juges ont à cet égard reconnu au blogueur une certaine bonne foi. "Jean-Luc G. a fait la preuve de la vérité des faits qu'il rapporte, tenant à la fois aux déboires qu'il a connus à l'occasion de la construction de sa maison individuelle, à la carence du constructeur de