Peut-on légitimement parler d'hommes sans culture ?
A première vue, il paraît difficile de dissocié culture et humanité. En effet, dans notre expérience la plus banale nous ne pouvons que constater l'existence de cultures humaines multiformes notamment dans le domaine artistique, historique ou encore culinaire.
Toutefois, certaines personnes se plaisent à parler d'hommes incultes, sans culture comme en témoignent les expressions « Quel manque de culture ! » ou encore « Tu manques vraiment de culture ! »
Le problème se pose désormais de savoir s'il est possible, de façon justifiée, d'affirmer qu'il existe des hommes dénués de culture. Si oui, dans quelle mesures peut-on alors parler d'hommes dits «sans culture »? Mais est-ce bien légitime ? En effet, la culture n'est-elle pas un phénomène tout à fait normal, qui va de soi ? Dans ses conditions qu'adviendrait-il d'un homme échappant à toute éducation et culture ? Serait-il pleinement humain ?
Dans un premier temps, la culture désigne ici, un ensemble de connaissances, de pratiques, de manières d'être, reconnues et valorisées par la classe dominante au plan économique et politique. En effet, un homme cultivé est un homme qui fréquente musée, galeries d'art, théâtres, opéras, qui s’intéresse à littérature classique, afin de s'enrichir intellectuellement. Au contraire, l'individu qui ce contente d'apprécier la télé-réalité, n'est pas considérer comme cultivé. On a donc une approche élitiste de la culture, elle ne se soucis pas de la classe dévalorisée c'est-à-dire qu'elle soutient, agit en faveur des personnes qui par leurs valeurs occupent le premier rang. Elle sépare et soumet les individus qui n'ont pas accès au modèle culturel mis en avant par les élites au point de les exclure.
Ce qui, nous conduit à considérer nos propres connaissances et nos pratiques comme le seul modèle culturel digne de ce nom : c'est une attitude ethnocentrique. Cependant, l'ethnocentrisme correspond au fait de dévaloriser et