Peut on etre indifférent à la vérité?
Le sujet qui nous est proposé est le suivant : « Peut-on être indifférent à la vérité ? ».
Qu’appelle-t-on « être indifférent » L’indifférence renvoie en premier lieu à une certaine neutralité affective, à un détachement, à de la froideur, éprouvés face à des branches parasites qu’on souhaiterait sans doute élaguer. Mais parasites à quoi ? Notre bonheur ? Nous y reviendrons. En un certain sens, l’indifférence marque le décalage entre moi et LA chose -cette chose qui ne m’atteint pas, ne m’intéresse pas, dont je suis finalement indifférent, un décalage qui permet sans doute d’établir un mur de plomb entre moi et ce qui est jugé « parasite ». L’état d'indifférence pourra être considéré comme état de celui qui n'éprouve ni douleur, ni plaisir, ni désir, ni crainte. Par conséquent pourra-t-on penser que l’indifférence est le plus souvent voulue, et qu’on fait le choix de l’être, même si, parfois, elle peut se manifester malgré nous.
Si l’on s’attarde sur la notion de vérité, qui se définit traditionnellement par l’adéquation entre notre jugement et ce que l’on voit, une adéquation entre l’idée que j’ai d’une chose, et ce qu’est cette chose en réalité, on pourra dire qu’elle constitue finalement la confrontation entre l’esprit et la réalité, entre représentation et représenté. Du latin Veritas, il est question de dévoilement de l’être, ce dévoilement cru des choses, des choses de la vie, d’une réalité parfois acariâtre. Toute vérité n’est pas forcément bonne à dévoiler. Ainsi l’indifférence constituerait-elle l’action de reposer le voile sur ces vérités, sur cette réalité, qui nous dérange?
Nous pourrions reformuler notre sujet, en nous demandant, s’il est légitime de vouloir fuir la réalité ?
Car finalement, la vérité constitue une chose indéniable et évidente, dure à éviter, à affronter, à renier pour l’homme. Aussi pourrons-nous donc soulever ce problème :
Comment réagir face aux différentes vérités de la vie ?