Peut-on désirer sans soufrir?
On peut qualifier le désir de cette manière, c’est-à-dire que la possession de l’objet du désir, entraîne sa destruction : exemple des bonbons; on en désire, mais pour les manger on est obligé de les détruire. Ce qui provoque un manque et à la fois la volonté de le combler.
Le désir est alors la recherche constante de l’objet du désir, que l’on pense être source de satisfaction.
Il est donc un cercle infini basé sur le manque, et la recherche perpétuelle de satisfaction, car le désir se déplace d’objet en objet et est condamné à l’insatisfaction. Par exemple, une personne riche qui a tous ce qu’elle veut ne peut désirer que des choses qui lui sont impossibles à obtenir, comme avoir toutes les femmes du monde, son désir est alors condamné à l’insatisfaction radicale.
On peut qualifier cette situation d’ambivalente ; c’est-à-dire que le désir veut et ne veut pas être satisfait. Car si, comme les besoins, les désirs pourraient être satisfaits, l’homme n’aurait plus aucunes sensations de manque qui le pousseraient à avoir des désirs.
C’est alors que l’on peut donner la définition du désir d’un philosophe ; Spinoza (1632-1677) ; "Le désir est l’essence même de l’homme en tant qu’elle est conçue comme déterminée à faire quelque chose par une affection quelconque donnée en elle".
En effet le désir comme "essence de l’homme" n’est pas opposé au manque, il en est la preuve même, car si le manque n’était pas constant dans le désir ; il ne pousserait pas l’homme à toujours désirer plus, et parfois même à désirer des choses impossibles. La seule solution pour apaiser l'homme de son désir