Peut-on défendre les actes de don juan (chez lord byron)
Dans l'esprit de beaucoup de gens, Don Juan est représenté comme dépeint dans les pièces de Molière ou de Tirso De Molina. Mais quand est-il de l'œuvre romantique que Lord Byron rédigea de 1819 à 1824 et qui s'interrompit à la mort de ce dernier; les origines, le caractère, les péripéties et les relations de Don Juan nous permettent-elles de cautionner et de défendre ses actes ? Cette œuvre est-elle vraiment différente des autres?
Premièrement, Lord Byron nous décrit Don Juan comme ayant reçu une éducation stricte, encadrée par un enseignement catholique, un jeune homme pieux et beau pour son âge, contrairement aux Don Juan du XVIIe siècle qui accumulaient des défauts comme l'orgueil, la vanité et un égo surdimensionné.
Deuxièmement, Don juan ne manipule en aucun cas, que ce soit pour obtenir quelque chose ou quelqu'un, ce qui le distingue d'ailleurs des œuvres de Tirso De Molina et de Molière. De plus il n'est pas maître de ses actions et de son destin, mais au contraire se retrouve entraîné à travers les péripéties dans diverses situations qui lui poseront problèmes. Pour exemple; envoyé en Italie, son bateau échoua (référence au tableau de Delacroix) sur une île grecque. C'est alors qu'il est recueillit par une fille qui tombe très vite amoureuse de Don Juan, malgré lui. Par la suite le père de celle-ci découvre leur relation et vend Don Juan à Constantinople comme esclave au Sultan.
Enfin, beaucoup vont rétorquer et affirmer que Don Juan chez Lord Byron reste immoral par le nombre de femmes avec qui il a une relation tout au long de son voyage, mais il faut garder à l'esprit que les femmes tombent amoureuses de Don Juan sans qu'il n'intervienne, et que son but est bien de trouver l'amour véritable. Don Juan ici reste humble et ne se compare pas à Alexandre le Grand et à ses conquêtes pour satisfaire son égo.
En conclusion, l'œuvre de Lord Byron est différente des récits du XVIIe ; ici Don Juan n'est pas un être abject et immoral