Peut on concilier au sein d’une même pensée individu et société ?
La politique, au sens de Politeia, concerne la structure et le fonctionnement d'une communauté, d'une société, d'un groupe social. La politique porte sur les actions, l’équilibre, le développement interne ou externe de cette société, ses rapports internes et ses rapports à d'autres ensembles. La politique est donc principalement ce qui a trait au collectif, à une somme d'individualités et/ou de multiplicités.
Les droits de l'homme sont un concept selon lequel tout être humain possède des droits universels, inaliénables, quel que soit le droit positif (ensemble des règles juridiques en vigueur dans un État ) en vigueur ou les autres facteurs locaux tels que l'ethnie, la nationalité, l'orientation sexuelle ou la religion. La doctrine des droits de l’homme, définit les droits comme des caractères inséparable de la nature humaine, elle pose l’individu comme autosuffisant. Carl Schmitt, juriste et philosophe allemand, en dira : « Les droits fondamentaux au sens propre ne sont que les droits libéraux de l’homme comme personne individuelle » A l’origine, cet individualisme était si marqué que la Déclaration de 1789 ignore la liberté d’association, et plus largement toute forme de droit collectif, ses auteurs condamnant (loi Le Chapellier) tous les groupements à base professionnelle. Les droits collectifs sont aujourd’hui reconnus, mais les droits de l’homme sont toujours des droits dont la réalisation est censée, en dernière instance, concerner le seul individu, même lorsque certains de ces droits ne peuvent se réaliser que collectivement. Se pose alors un problème auquel les philosophes politiques sont confrontés depuis la révolution démocratique du XVIIIe siècle : Peut-on concilier l'émancipation de l’individu, donc la consolidation de ses droits, avec les contraintes et obligations de la vie en société ? = Comment fonder un système politique sur une déclaration des droits et un individu