Peut-on apprendre à vivre ?
Xavier Bichat affirmait en son temps que « la vie est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort « . Dans ce sens, on peut penser que la vie est pluriel, qu'il existe de ce fait, différentes manières de l'appréhender. Le sens le plus commun, reste celui de la vie biologique, le sens de 'ce qui est vivant '. Mais, de cette idée même de vie biologique, il apparaît autre chose. De cette science qui se veut exhaustive, il apparaît une part d'inconnue. Cette biologie qui donne à la vie humaine toute sa rationalité résulte d'un fait hasardeux et imprévisible. Le million de spermatozoïdes qui converge vers l'utérus ne donnera en définitive naissance qu'à un seul être dans la plupart des cas.. Pourquoi certains naissent garçon et d'autres fille ? Nous voilà face au mystère de la naissance, passage obliger vers une vie future. Tel un tirage hebdomadaire du loto, rien n'est prévisible. Face à cette question, nous sommes ici confronter à un contraste saisissant. Entre cette idée de vie qui nous est commune, cette vie qui nous tient éveillé, issu de l'inné, celle qui nous tient pour spectateur, et cela presque malgré nous, car, personne n'a jamais demandé à venir au Monde... Vient ensuite, cette idée d'apprentissage, un apprentissage qui présuppose une certaine rationalité de la vie. Avant même de se socialiser, de l'inné, d'un apprentissage naturel, l'individu aura intériorisé un certains nombre de comportements qui lui garantissent sa survie, qu'il en est d'ailleurs conscience ou non. De par cette apprentissage, il s'agit de dépasser ce déterminisme dû à la naissance, au premier contact de l'Homme avec l'existence. Le sujet n'est alors plus seulement porté par cette vie physique issue de l'inné, il devient alors acteur de sa propre vie. S'en suit alors une vision tout autre qui dépasse le strictement biologique, l'Homme face à la spiritualité, aux sentiments qu'il va d'abord expérimenter de lui-même, puis avec l'aide de ses pairs.
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