Peut-on appliquer aux êtres vivant, le modèle de la machine
L’étude des êtres vivants n’a commencé que depuis 200 ans mais ce n’est que vers cette époque que l’objet vivant est défini dans sa généralité c’est-à-dire que la propriété « êtres vivants » est conçue comme à la fois commune et spécifique à un certain nombre d’être et qu’il est possible d’en déterminer les lois. On savait bien depuis longtemps, évidemment, reconnaître des différences entre le vivant et le non-vivant, l’animé et l’inerte. Mais pour les Grecs, la machine est conçue comme un expédient, une ruse de l’homme contre la nature. Mais le développement même du machinisme et de l’autodétermination a modifié considérablement cette représentation. A partir du XVII ème siècle, la machine a servi de modèle à la physique scientifique. Le corps humain et l’animal ne font pas exceptions à cette règle. Dans se monde machine, il n’y a ni cause finales, ni intentions secrètes ou forces occultes, ni principes immatériels comme « l’âme » à considérer, la nature devient rationnelle et peut-être, en principe entièrement maîtrisé, même si chez Descartes, le monde suppose comme toute chose machine, une intelligence créatrice qui ne peut être, compte tenu de la perfection de l’objet crée, que Dieu. Mais peut-on appliquer aux êtres vivants, le modèle de la machine ? Dans un premier temps, nous verrons le mécanisme cartésien : corps-machine Descartes, Les principes de la philosophie, IV, art. 203. Dans un second temps, nous étudierons la notion de liberté chez l’être vivant en comparaison avec la machine.
La tentation est forte d’assimiler les organismes vivants à des machines, un organisme vivant se définit comme un ensemble de fonctionnalités complémentaires, des organes qui se combinent dans une structure globale. Ces fonctions ont un seul objectif : le maintient en vie de l’ensemble. Or sur ce point on pourrait relever une différence par rapport à la machine : la structure de la machine a une