Petit traité sur l'amour
L’amour est le sujet le plus complexe et le plus intéressant à la fois.
D’abord en lui-même, par le bonheur qu’il promet ou semble promettre, voir par celui, parfois, qu’il menace ou fait perdre.
On dira qu’il y a d’autres passions qu’amoureuses, d’autres amours que passionnels…
On dira beaucoup sur l’amour mais on n’en dit pas assez…
L’amour est à la fois le plus beau des sentiments et le plus inquiétant, puisqu’il peut engendrer une vraie plénitude comme il peut tourner à un désastre intérieur.
Nous reconnaissons l’amour comme le comble de l’union de la folie et de la sagesse, c’est-à-dire qu’en l’amour sagesse et folie non seulement sont inséparables mais s’entre génèrent l’une l’autre.
Le complexe de l’amour réside dans la difficulté de parler de lui en tant qu’objet comme s’il existait en dehors de nous autres, sujets.
La plupart d’entre nous ont été, sont, seront sujets de l’amour.
(Ce mot de sujet hésite ici entre deux sens qui le polarisent : d’une part, l’amour est quelque chose que l’on vit subjectivement, et d’autre part, c’est quelque chose à quoi l’on est assujetti)
D’où la différence, voire l’opposition entre les paroles sur l’amour qui se veulent objectives et les paroles d’amour qui sont subjectives….
Réfléchir sur la passion amoureuse, c’est se donner les moyens de redevenir amoureux autrement car en fait l’amour ne nous offre que deux états d’esprits pour le placer dans le débat
Une situation d’amour fusionnel (passionnel…) ou une situation de chagrin d’amour, il n’existe pas d’état de désamour (neutre) pour prétendre une indépendance impartiale face au traité de l’amour.
Et dans chaque situation où on se situe, on apporte un discours qui donne une forme passive ou transcendante de l’amour
Dans la passion amoureuse, le problème n’est pas l’amour, le problème est le rapport qu’entretiennent les êtres avec l’amour. Au lieu de le servir, ils se servent de lui, et confondent souvent amour et plaisir (le sexe).