Peter knapp
Dans les années 1950 - 1960, à une époque où la photographie s’impose comme l’objet de la nouveauté, Peter Knapp est omniprésent. Dans ces temps de modernité décorative, quand les grands magasins donnent la direction, il impose sa ligne aux Galeries Lafayette. Dans ce qui sera l’âge d’or des magazines féminins, il rénove la direction artistique du magazine « Elle ».
Peter Knapp va donc accompagner les tendances et en sera parfois même l’instigateur. De la création appliquée, au travail de commande, il est là où les lignes évoluent.
L’exposition « The last Waltz » propose une vision globale de l’œuvre plutôt qu’une lecture segmentée par discipline. Portrait d’un auteur majeur, l’exposition montre une disposition permanente à s’emparer pleinement du médium photographique, en niant ses simples usages. Il « fait » de l’art quand on l’attend photographe de mode, il découpe le ciel quand on l’attend designer.
La photographie est un objet technique, avec ses déterminations mais aussi et surtout ses intentions. Peter Knapp l’a toujours su, les images sont préméditées. Il impose son regard esthétique et pensé sur l’objet photographique.
Formé en Suisse à Zurich par des professeurs issus du Bauhaus, son travail intègre les règles visuelles de cette école ; l’épure, l’harmonie des formes, la modernité et l’interdisciplinarité.
Pendant 50 ans il va multiplier les expérimentations, jusqu’à en épuiser tout ce que la photographie argentique peut offrir ; séquences, abstractions, monochromes, etc. Il aime intervenir directement sur le négatif, en grattant la surface sensible. Malgré la diversité des techniques employées, l’œuvre est définitivement cohérente. Il s’amuse de la géométrie et du temps... Des contraintes de la commande, il s’en joue. Tout se plie à la recherche d’une matière unique,