Performances environnementales d'epr flamanville 3
L'EPR de Flamanville, situé sur le bord de la Manche, est un réacteur à eau pressurisée à quatre boucles de la troisième génération. Il comporte déjà deux tranches de 1300 MWe conçues dans le but de minimiser l'impact sur l'environnement. On a ainsi limité les prélèvements d'eau de refroidissement et les rejets thermiques de même que les prélèvements d'eau douce pour la production d'eau déminéralisée ; on a mieux choisi les matériaux des circuits et des réactifs de conditionnement afin de produire moins de polluants ; on a augmenté l'efficacité du recyclage et du traitement des effluents à l'aide d'un tri sélectif et de procédés de filtration, de déminéralisation, d'évaporation et de stockage. L'EPR sera raccordé à une troisième tranche - tête de série - en 2012 bénéficiant des progrès allemands et français en terme de performances environnementales. Les rejets de déchets radioactifs et chimiques seront fortement diminués à l'aide d'une limitation des fuites, d'un meilleur tri des effluents et d'une amélioration de leurs traitements. Dans cette synthèse, nous développerons les choix conceptuels minimisant l'impact sur l'environnement de la troisième tranche EPR Flamanville.
La première problématique est la conception de la prise et du rejet d'eau de refroidissement et son impact thermique. On choisit de prendre l'eau en canal à la côte et de la rejeter à 700 m au large, à l'aide d'une galerie sous-marine terminée par un diffuseur. Cela permet une meilleure dilution du rejet et donc une surface échauffée moins importante, perturbant moins les fonds marins. De plus, on diminue la vitesse de prise d'eau de 3 m/s à des vitesses de l'ordre de quelques dizaines de cm/s, plus compatibles avec les capacités de nage des poissons. On doit être vigilant face à l'interaction entre les rejets des trois tranches.
Au sein de la salle des machines et du poste d'eau, on cherche à augmenter le débit de refroidissement