Pereistroika
Quelles furent les limites et les contradictions de la politique de Gorbatchev ?
I. Des réformes impulsées d'en haut qui ne remettent pas en question les valeurs soviétiques
A. Gorbatchev, Secrétaire général du PCUS (mars 1985)
• Il dénonce l'immobilisme politique.
• Il constate que la situation économique est désastreuse (gaspillage, pénurie, faiblesse de la productivité, corruption).
B. Il veut sauver le pays et régénérer le communisme
Dans ce but il cherche à rendre le système plus efficace :
- il fait appel à la glasnost (transparence, c'est-à-dire liberté de parole, suppression de la censure, rétablissement de la vérité historique),
- il propose la perestroïka (moderniser les structures économiques, permettre le développement de la libre entreprise).
C. Mais l'économie est toujours administrée
La réforme n'ouvre pas sur une économie de marché.
II. Gorbatchev a mal mesuré la profondeur de la crise du système soviétique...
A. L'échec des réformes
La liberté d'entreprise, l'initiative ne font pas partie de la culture soviétique.
B. Le rôle corrosif de la dissidence
En URSS et dans les démocraties populaires, la dissidence, nouvelle forme de contestation qui s'appuie sur l'exigence du respect des accords d'Helsinki, impose au pouvoir soviétique de se justifier sur la scène internationale.
III. ...ni prévu la force du mouvement social
A. La glasnost favorise la démocratisation politique
• Les réformes constitutionnelles ouvrent la voie au multipartisme et à un régime présidentiel. Le rôle dirigeant du Parti est aboli (1990).
• Gorbatchev trouve une légitimité dans son élection de Président de l'URSS par le Congrès des députés du peuple (15 mars 1990).
• Cette démarche est critiquée par ceux qui souhaitent l'ouverture libérale de l'URSS, tel Eltsine.
B. Gorbatchev face au mouvement social
Le mécontentement social dû à la pénurie s'amplifie. Pour contrer ce mouvement Gorbatchev durcit son attitude : il interdit la grève,