Perception du temps
Le temps est un indice essentiel chez l’homme pour pouvoir maintenir des relations sociales avec son entourage plus ou moins proche. En effet, comment arriver à nous retrouver si nous n’avons que la variable espace ? Il nous faut aussi un repère temporel pour ne pas rater nos rendez vous, d’où l’utilité de la montre ou de l’horloge. Mais parfois notre estimation du temps suffit à elle seule pour nous indiquer à peu près l’heure qu’il est.
Selon Gibbon, Church et Meck (1984), après maintes expérimentations sur les animaux, notre perception du temps se ferait selon le principe d'un « pacemaker accumulateur ». Ce modèle comprend 3 étapes de fonctionnement.
La première se traduit par un pacemaker-interrupteur. Le pacemaker produit des impulsions de manière aléatoire mais monotone pendant une durée donnée: à t correspond n impulsions. Du fait de la monotonie, à 2t correspond 2n impulsions. Cette propriété s'appelle principe de linéarité. C'est à dire qu'un certain nombre d’impulsions correspond à une durée donnée. Ce codage subjectif du temps permet à un individu de se faire une idée du temps qui passe. Si par exemple une seconde est codée par 50 impulsions, quand le pacemaker de l'individu arrive a 300 impulsions, cet individu est en mesure de dire que 6 secondes se sont écoulées. La partie interrupteur de cette première étape est un processus « d'alerte » du pacemaker pour dire au sujet que la durée à laquelle il doit faire attention est écoulée. Ceci surtout dans le cadre d'expérimentation animale avec renforcement quand une durée apprise est restituée correctement. Par exemple, chez les rats, quand on leur donne à manger au bout de 4 secondes, et que lorsqu'il est capable d'appuyer sur un levier au bout de 4 secondes, on lui donne à manger. A condition que la durée soit d'exactement 4 secondes ni plus ni moins. Au bout d'un certain nombre