Perception de l'espace
Descartes oppose dans un dualisme (cartésien) la pensée et l'étendue. Parmi certaines propriétés d'objets comme la couleur, le son, l'odeur n'appartiennent pas à l'objet même mais sont la manière dont on ressent par nos sens. Mais le caractère spatial ou étendu de l'objet est l'essence même de l'objet. Donc il fait de l'étendue (l'espace) l'essence de la matière. Pour lui l'espace est un question de substance étendue c'est à dire longueur, largeur et profondeur.
Leibniz opposé aux idées et à la théorie de Newton qui enseignait la réalité de l'espace ( espace absolu sans relation aux choses externes), il prépare la philosophie Kantienne en montrant l'idéalité de l'espace et du temps. L'espace n'est pas une propriété des objets, car les propriétés étant liés à l'objet devraient alors se déplacer avec lui. Or, lorsque l'on déplace un objet, contrairement aux autres propriétés ne se déplace pas avec l'objet mais reste au même endroit. L'espace alors n'appartient à aucun objet en particulier. Pour lui, la notion de l'espace réside dans la coexistence des objets et dans l'essence ou même la matière. Kant va donc retenir l'idée de la non réalité de l'espace. Mais ne considère pas l'espace comme une idée de l'entendement. Alors il lui accorde un autre statut, la connaissance pour Kant exige deux facultés. La sensibilité nous est donné par les sensations, l'existence même des choses. L'entendement est un travail pour construire la connaissance à partir de la pure diversité que nous offre la sensibilité. L'espace alors ne révéle ni de la réalité, ni même de l'entendement mais il est forme de la sensibilité. L'espace alors possède trois caractéristiques : il est nécessaire (on ne peut pas percevoir d'objets sans espace), a priori (on peut concevoir un espace sans objet mais non un objet sans espace), subjectif (il n'est une propriété de l'objet mais relève du sujet). Kant dira donc que l'espace est un cadre transcendantal du sens externe.