Pensée
A. Duval
Voici que les propos que tu m’as tenu un soir de Janvier. Nous étions en période d’examen. Peut être est-ce eux qui t’ont atteint le cerveau pour que tu en arrives à me dire cela. Qu’importe, ils étaient dit. Ce soir là, je sortais d’un examen d’anglais. Une bonne blague d’ailleurs. Trimer tout le semestre pour trouver ceci au final.. Il neigeait. Il faisait aussi très froid. Les parisiens ne sont pas habitués à de telles températures. Nous étions dans le bus. Notre arrêt était le dernier. Difficile de le rater. Cela faisait une éternité que nous nous n’étions pas croisés. Se fut un grand moment de plaisir que de te retrouver et de discuter longuement avec toi. Nous parlions de tout et de rien quand tu en es venu à m’énoncer cette phrase. Il me semble que tu me racontais le rêve de ta nuit précédente. Ou peut être m’annonçais tu quelle histoire en bande dessinée aimerais tu créer. Qu’importe, cela m’a fait bien sourire ! Logiquement, cette phrase n’aurait été retenue par personne. Pourtant, je l’ai retenu. Pourquoi cela la et dans quel but ? Je ne pourrais te le dire.
Au début je ne m’en souvenais même plus. Elle n’avait eu aucun impact sur moi. Cependant, un soir, j’ai eu l’envie de reprendre mes écritures nocturnes. Cette nuit là, j’avais entrepris de relire mon journal intime. En le feuilletant, je me suis aperçue de certaines choses. Certains éléments m’avaient totalement échappés. Je ne m’en souvenais plus. Pour d’autres, j’avais fait comme s’ils n’avaient jamais appartenu à ma vie, qu’ils étaient arrivés à quelqu’un d’autre. A côté de cela, il y avait aussi les éléments dont je me souvenais, que j’avais accepté, mais que j’avais embelli, trafiqué. Je me suis alors demandée pourquoi ? N’assume-t-on pas la totalité de sa vie ? D’ou vient ce besoin d’oublier