Peinture Ozias Leduc
C'est de L'Ascension du Christ, (vers 1849-1859, château Stolzenfelds) d'Ernst Deger(18091885) que s'inspire Ozias Leduc. Le Christ est représenté: barbu longiligne, aux bras écartés et tendus vers le ciel, aux longues mains effilées et ouvertes, il est enveloppé d'un lourd drapé qui semble gonflé par le vent. Il semble quitter le sol dans un mouvement progressif oblique. Par ailleurs, chez Leduc le reste de la composition est différent en raison de son adaptation à l'espace dévolu dans l'église de Joliette. Leduc place le Christ au milieu et un peu au-dessus du groupe terrestre, chez Leduc la division n'est pas aussi évidente. Il représente le monde céleste par une nébulosité lumineuse. Ce qui nous frappe à première vue, en regardant les tableaux de la voûte du choeur, c'est de constater la disproportion dans l'importance accordée à la Vierge dans L'Assomption par rapport au Christ dans L'Ascension, tableau placé en contrepartie. Si la Vierge domine seule occupant presque toute la surface du tableau, le Christ pour sa part la partage grandement avec ses disciples.
L’Assomption
Ce tableau représente L'Assomption de la Vierge Marie. Selon Le Petit Robert, le mot assomption origine du latin « assumptio signifiant action de prendre, d'admettre» et représente pour les catholiques l'enlèvement miraculeux de la Sainte Vierge par les anges. 1Leduc peint la Vierge en gros plan, sereine, avec un genre d’auréole de lumière, en contemplation, les bras tendus et les yeux fixés vers les cieux. Seule au milieu du tableau, elle est debout sur des nuages supportés et emportés par quatre angelots. Le lourd drapé des plis de sa robe et du manteau, tout en arabesque, suggère la présence d'un vent tourbillonnant. Chacun des angelots aux ailes déployées est peint sous un angle différent, de face, de profil ou de trois quarts. Les courbes et les contre-courbes du tissu qui les entoure, tout en rappelant les couleurs des vêtements de la Vierge, accentuent le mouvement