"Paysages" de Baudelaire
Ensuite, après avoir observé le ciel parisien, le poète observe les toits, les cheminées et les clochers de Paris "du haut de sa mansarde" : il évoque les champs religieux qui s'échappent des clochers, les bruits des travailleurs dans les ateliers, "les fleuves de charbon" qui s'échappent des cheminées des usines et qui forment avec la lumière de la lune une atmosphère enchanteresse. Les toits de Paris hérissés de tuyaux ressemblent à un voyage pour Baudelaire et pour exprimer ce sentiment, il va utiliser le champ lexical de la navigation : "mâts de la cité".
Baudelaire parle également des révolutionnaires sur le ton de l'ironie : "l'émeut tient tempêtant vainement".
De chez lui, il pourra également observer les différentes saisons, "les printemps, les étés, les automnes" et "l'hiver". Baudelaire prend plaisir à contempler les 4 saisons même si il préfère l'hiver ("brumes et pluies").
Cette distanciation permet à Baudelaire la création poétique comme on peut le voir au travers des nombreuses figures de style nées de cette distanciation, comme les métaphores : "mâts de la cité" et "fleuves de charbon" qui permettent de superposer l'univers urbain et industriel du Paris d'antan avec l'univers du voyage. Toutes ces figures de style permettent d'embellir la laideur du quotidien parisien.
De plus, on passe d'une vision extérieur à une vision intérieur : Baudelaire imagine en son fort intérieur des "horizons bleuâtres"