Pays emergents et fmi
Les programmes d’ajustement soutenus par le
FMI peuvent avoir, pour les pays appliquant un taux de change flexible, d’importantes répercussions sur les interventions officielles. Beaucoup de programmes imposent un plancher pour les réserves de change nettes, qui limite la capacité de la banque centrale à vendre des devises. En fait, ces programmes recommandent souvent de limiter les interventions au lissage de l’instabilité des taux de change. L’accumulation de réserves envisagée dans beaucoup de programmes appuyés par le FMI — grâce à un relèvement progressif des planchers des réserves de change nettes — entraîne, de par sa conception, une asymétrie entre la politique de change et la politique d’intervention. Plus particulièrement, les programmes visent à limiter les interventions destinées à défendre un taux de change subissant une pression à la baisse pendant une période prolongée, surtout si le taux n’est pas compatible avec la politique macroéconomique.
Pour nombre de pays appliquant un programme appuyé par le FMI, il s’agit donc d’accumuler des réserves et de respecter le plancher des réserves de change nettes, tout en réduisant au minimum l’effet de leurs interventions sur le taux de change. Ce problème est rencontré par bien d’autres pays et peut être résolu de plusieurs manières. Premièrement, comme n’importe quel autre client, la banque centrale peut intervenir discrètement sur le marché, sans dévoiler son objectif ni sa présence. Deuxièmement, elle peut annoncer à l’avance des achats périodiques de devises. Si cette stratégie réduira peut-être au minimum les répercussions sur le taux de change, le fait que les opérateurs du marché connaissent à l’avance le moment et le montant des achats de devises pourrait leur permettre de profiter de la banque centrale.
Les interventions destinées à ramener le calme sur des marchés désordonnés et à lisser