Partie de commentaire: l'avare
Dans un premier temps nous remarquons un registre comique. En effet, Harpagon, ayant « perdu » son or se retrouve dans un désarroi profond. Après avoir crié au voleur sans succès, il entame un monologue pour le moins comique : Il enchaîne des oxymores amusantes comme « mon pauvre argent » (L.6) ainsi que des métaphores comme cette suivante « C’en est fait, je n’en puis plus ; je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N’y a-t-il personne qui veut me ressusciter […] » (L. 9/10) entraînant un rapprochement avec le personnage biblique de Jésus. Harpagon cherche le coupable de cet affreux crime et il mettra tout en œuvre pour le retrouver car « sans [son argent], il [lui] est impossible de vivre » (L.11). Il se prend lui-même pour le voleur, ce qu’indique la didascalie « Il se prend lui-même le bras » (L.6) : cette situation cocasse fait rire les spectateurs ; Harpagon est une caricature de l’avarice et il personnifie son or comme s’il était l’amour de sa vie (L.7/8), ce qui justifie donc la réaction du vieil avare. Certes, Harpagon fait rire mais le registre comique, bascule rapidement dans le pathétique ; le protagoniste de la pièce emploie le champ lexical de la souffrance et de la mort comme (L.2). Harpagon emploie des interjections telles que « hélas » (L.6) qui n’ont plus une tonalité comique mais tragique ! La métaphore hyperbolique de la gorge coupée (L.2) et la dernière proposition du monologue « je me pendrai moi-même après » rendent compte à quel point sa détresse est grande. Il est vraiment touché par la perte de sa cassette et on le sent : Il va même jusqu'à